mardi 13 avril 2010

Ein Gedi

En avril 2010 nous avons fait un voyage en Israël.

Ce fut pour moi un émerveillement de chaque instant. Ein Gedi illustre particulièrement les extrêmes de cette terre:

C'est une oasis dans un environnement désertique.
Un endroit de fraîcheur dans une fournaise légendaire.
De l'eau douce à quelques pas de la Mer Morte

vendredi 2 avril 2010

Voyage en Israël

2 avril 2010
Ca y est ! Dans un peu plus d’une heure on ferme notre porte à double tour et on part en vacances... Première étape : le bus au départ du Hilton à 17h20. Mon billet électronique mentionne une durée de vol (?) de 2h45 avant d’arriver à “Frankfurt”. Cela a été un peu plus rapide en fait. Arrivés à l’aéroport on a pris un panini pour pouvoir patienter jusqu’au repas de l’avion. On est allé enregistrer nos bagages et nous nous sommes rendus à l’embarquement. Les formalités y sont, d’ailleurs, plutôt sécuritaires. Deuxième étape : décollage à 22h30 et arrivée à 03h20 à Tel Aviv, heure locale bien sûr (+1h). Repas dans l’avion... et Ewan s’est retapé le film Avatar pour la 3 ou 4ème fois. Il me dit que ses vacances commencent de merveilleuse façon biggrin

3 avril 2010 26° à l’arrivée. On s’installe à une terrasse pour prendre un petit déjeuner et attendre Sarith qui finira quelques heures plus tard par nous y retrouver. Découverte de la voiture de location, spacieuse... et nous voilà partis vers Ashdod. Le paysage y est méditérannéen avec du sable assez omniprésent. Les bâtiments sont tous modernes et, jour de chabbat oblige, les rues étaient bien dégagées. On s’est reposé le matin et on a passé chabbat à la maison. L’après-midi, nous sommes allés dans les dunes. Sivan, la cousine de Sarith, m’a dit que les dunes d’Ashdod sont aussi caractéristiques de la ville que peut l’être la tour Eiffel à Paris ou le mur des lamentations à Jérusalem. Et là, dans les dunes, Ewan s’est découvert un nouveau rêve... le quad ! Monté derrière Oren, ils se sont élancés à l’assaut des dunes sur les deux roues arrières. Après des dizaines de sauts dans les dunes, j’ai récupéré mon fils transfiguré. J’étais, quant à moi, largement moins fier. Il m’a sorti le grand jeu pour me foutre les pétoches... mais je n’ai pas proférer un seul son : j’avais la bouche figée dans un long cri muet biggrin J’ai naturellement dit que je n’avais même pas eu peur wink On a terminé la journée en se rendant sur le bord de mer pour manger une glace bien trop copieuse et nous sommes rentrés vannés.

4 avril 2010 Enfin un moment pour écrire ! Nous nous sommes préparés assez tôt pour nous rendre dans une réserve au nord d’Israël (Nah’al Hashofet). Nous avons suivi Oren , Sivan et leur petite famille. Il y avait assez peu de monde sur les routes et nous avons avalé les 125 km en une heure et demie. Nous y avons fait une petite ballade de 3 heures dans une oasis de verdure avec un petit cours d’eau et des petites chutes. De retour vers la voiture et affamés nous avons fait un tour au MacDo casher et pessah. Il semblerait que ce soit une véritable performance de faire un pain relativement moelleux avec ce qui sert à préparer le pain azyme. C’était plutôt bon et vraiment rassasiant. Nous nous sommes ensuite séparés sur le chemin du retour et sommes allés, en famille, visiter Césarée. Et là, catastrophe ! Sarith oublie les clefs dans le coffre en le refermant. 16 heures en pleine veille de fête, à 80 km d’Ashdod : la tuile ! Nous sommes tombés sur le proprio d’un bar vraiment sympa qui a dû passer une bonne demi-heure à trouver quelqu’un pour nous dépanner. Une heure après le problème était règlé et nous avons même pu visiter le site de Césarée. Peu de ruines sont debout, quelques unes sont fortement étayées, mais l’ensemble du site, tourné vers la mer, est splendide. Nous nous sommes rendus, en soirée, à une fête chez Ilanit pour marquer la rencontre des parents et beaux-parents de la plus jeune de ses soeurs : ambiance marocaine assurée ! Nous y avons mangé des grillades, des salades et dansé jusque vers minuit

5 avril 2010 C’est aujourd’hui que l’on part visiter Jérusalem. Nous préparons le sac le matin et nous prenons la route à 11 heures après avoir récupéré tata Andrée.On arrive assez rapidement devant l’immeuble de la vénérable vieille dame qui n’en revient pas que cela ait été si facile même après l’avoir informé que c’était grâce au GPS. Nous prenons un repas tiré du sac et on s’élance à l’assaut de la vieille ville. On remonte une rue bordée de magasins chics et décorée de dizaines d’oeuvres d’art pour se retrouver très vite devant la porte de Jaffa et la Tour de David sur notre droite. L’eenceinte de la ville de Jérusalem est impressionnante par sa taille et son état. Il est d’ailleurs possible d’en faire le tour. On s’engouffre très vite dans le souk du quartier chrétien. Notre première étape est de nous rendre à l’église du Saint-Sépulcre. Nous y arrivons après nous être un peu égarés dans le souk. L’entrée se trouve dans une petite place fermée. La première chose que l’on voit sont des gens à genoux ou à plat ventre en train d’embrasser une pierre plate d’environ 2m de long. Il s’agit de la pierre de l’onction où le Christ aurait été "préparé" avant son inhumation. Sur la gauche se trouve un grand dôme sous lequel se trouve le tombeau du christ protégé par un énorme édicule de bois sombre. J’aimerai y entrer mais il y a vraiment trop de monde qui patiente devant. Je me résous à continuer ma visite. Nous montons un escalier jusqu’au Golgotha. Une énorme croix, richement décorée attire le regard. Six mouvements chrétiens se partage ce lieu. Il s’agit des Catholiques romains, des Grecs orthodoxes, des Arméniens apostoliques, des Syriaques orthodoxes, des Coptes et des Ethiopiens orthodoxe. Après la visite, nous sommes allé prendre un thé à la menthe sur une terrasse avec une vue magnifique sur le mont des oliviers, la coupole dorée du dôme du rocher. Nous avons terminé la visite de Jérusalem par le mur des lamentations. En ce jour de fête la place était littéralement noire de monde. Les photos étant interdites sur la place nous sommes montés sur les hauteurs pour en prendre. Nous sommes ensuite retournés à l’appartement d’Andrée pour y dévorer une pizza et nous écrouler de fatigue...

6 avril 2010 On s’est réveillé à Jérusalem. Je suis sorti à 8h35 pour aller mettre de l’argent au parcmètre... merdouille ! on s’est fait aligné à 8h22 ! Je profite du fait que la petite famille soit endormie pour aller règler la prune. Après avoir demandé, je me suis rendu à la poste quelques centaines de mètres plus loin et ai pu règler les 100 shekels (environ 20 €;). Cette expérience m’a montré, au moins, que l’on peut se débrouiller pour se faire comprendre par gestes car je n’ai pratiquement pas échangé le moindre mot. Tout le monde ne parle pas anglais en Israël, bien que le taux soit incommensurablement plus élevé qu’en France ! Nous sommes retournés dans le vieux Jérusalem pour petit-déjeuner au pied de la tour de David. Nous sommes ensuite retournés chercher la voiture et sommes allé faire un tour au mont des oliviers et poursuivi jusqu’au mont Scopus où nous avons pris des photos panoramiques de Jérusalem. Nous nous sommes rendus ensuite à Hadassa pour aller voir les vitraux de Chagall. Déception ! Ils avaient été retirés pour réfection. Retour à Ashdod pour aller fêter la Minouna dans un parc au centre de la ville. C’est une fête juive du maroc qui célebre la fin de pessah (pâques). Des milliers de personnes se sont retrouvés dans le parc en ramenant leur pique-nique, leur barbecue. L’ambiance est du tonnerre... On danse, chante, joue du tambourin....

7 avril 2010 Nous décollons à midi pour Yoffa ou Jaffa "la belle". La ville, à une trentaine de kilomètres d’Ashdod, jouxte Tel Aviv. C’est également la ville où a été tourné le film Ajami qui sort en salle cette semaine. Après s’être garé à gauche du port nous avons fait un pique-nique face à la mer. Nous nous sommes ensuite dirigés vers le port. De grands bâtiments sont en train d’être rénové pour accueillir des artistes, un théâtre... A hauteur du port de pêche, un porche s’ouvre sur une volée de marches qui nous mène vers la vieille ville. Les rues y sont tortueuses, pavées et le mot horizontal n’a probablement pas été découvert ici smile On y découvre des échoppes d’artistes, un petit musée, un théâtre... Nous flânons jusqu’à un grand jardin où l’on peut voir une vue de Tel Aviv au loin. Les contrastes sont saisissants entre la vieille ville que nous parcourons et les immenses tours de la capitale économique d’Israël. Après nous être arrêté à un salon de thé nous sommes gentiment rentrés à la maison.

8 avril 2010 Pendant que Sarith faisait le marché avec sa mère, nous nous sommes rendus à la plage (superbe !) avec les enfants. Ewan voulu y aller, au moins pour se tremper les pieds, alors que le drapeau était noir. Malgré ses carences en matière de langues étrangères, il a très vite compris qu’il ne devait pas rester dans l’eau. Nous en avons donc profité visuellement. Alinoah a fait du tobbogan et de la balançoire et Ewan a reporté son énergie sur des agrès de musculation... Après le repas on a pris la voiture pour une quarantaine de kilomètres, direction Latrun et le parc de Mini-Israël. Alinoah et Tal, sa petite cousine, se sont endormies et, couchées dans leur poussette, ont raté le début de la visite. Sur un terrain de plus de 100 mètres de côtés on circule sur de petits chemins avec, de part et d’autre, tout ce qui doit être vu d’Israël en miniature. Au vu de la taille des personnages, je pense que l’échelle devait être au 50ème. C’est vraiment une excellente idée de parc. On a une vraie notion de la taille des sites et çà nous donne vraiment envie d’aller visiter d’autres endroits ou certains, déjà croisés, mais avec un peu plus d’attention (notamment la tour de David à Jérusalem). Sur les centaines de modèles réduits, il y en a un qui m’a particulièrement séduit. C’est la représentation du mur des lamentations avec, au-dessus, la mosquée Al Aqsa et le dôme du rocher. Le mur des lamentations étant vraiment en contrebas, on ne voit jamais l’un avec l’autre, alors même qu’ils se touchent. C’est peut être bien là l’illustration de ce petit bout de terre...

9 avril 2010 Aujourd’hui était une journée farniente ! J’ai emmené les enfants à la mer en fin de matinée et nous avons pris un bain de soleil jusque vers 13 heures. La plage est immense et magnifique, rien à voir avec les "plagettes" surpeuplées de notre propre littoral méditérrannéen. J’ai fait connaissance avec Hubert, un parisien qui se rend à Ashdod deux fois par an. C’était une des rares personnes rencontrées fortuitement avec qui j’ai pu parler français. C’était plutôt sympa. Comme toute veille de chabbat, le reste de la journée a été consacrée au ménage et au derniers préparatifs culinaires pour "tenir" jusqu’au samedi soir. Jeanine s’est jointe à nous pour le repas et la conversation a beaucoup porté sur l’enfance d’une famille à Alger avec son lot de rires et une grande part de nostalgie.

10 avril 2010 En fin de matinée, nous nous sommes rendus sur un site archéologique à Ashdod. Pour celui qui connaît la ville, cela pourrait paraître improbable, tant cette cité semble sortie depuis peu du sable. Et pourtant, à quelques centaines de mètres de l’endroit où je me baignais la veille, se dresse un fort construit dans les premiers temps de l’expansion arabe. Retour à la maison pour passer un repas en famille. Je fais connaissance avec la famille de Dédé autour de salades diverses et d’un couscous. L’ambiance est sympathique et rendez-vous est pris pour se faire un restaurant la semaine suivante. L’après midi est consacrée au bon plaisir d’Ewan. A deux heures et demie, on rejoint Doudou et Maï et l’on se rend à la plage, près de la jetée... pour une séance de plongée. Les deux ados s’équipent et passent une bonne heure à aller taquiner les poissons. Retour à la maison pour repartir, presque aussitôt, à une séance de quad dans les dunes. Comme la première fois : Ewan a adoré ! Je le voyais afficher un sourire béat chaque fois que le quad passait devant moi sur les deux roues arrières. Le soir, nous nous sommes rendus au restaurant "en bande". Nous étions plus de quinze, enfants compris. Je crois que Doudou a choisi le restaurant par gentillesse et attention pour les "serfati" que nous sommes : "A la lyonnaise" ! On pouvait difficilement faire mieux biggrin

11 avril 2010 Réveil tardif vers 9h30. Nous préparons des sacs pour deux jours et inversons le programme en commençant cette journée par Jerusalem. Départ à 11h45. On arrive devant le Yad Vachem vers 13h pour apprendre qu’il est fermé pour 2-3 jours. Beaucoup de personnages officiels sont attendus pour la commémoration car c’est la veille du jour de la Shoah. Nous mangeons au parc du mont Hertzel, un peu plus bas, qui se révèle être également un mémorial mais dédié aux héros israéliens. Nous mangeons au milieux de soldats et avons la surprise, en regagnant la voiture de voir qu’elle était cernée de voitures de police et que le parking, jusqu’alors quasiment vide, grouillait de soldats et de policiers... mais ce n’était pas pour nous smile Ils allaient défiler à l’occasion de la fête. Nous nos sommes rendus au mont des oliviers en nous arrêtant à la porte de Damas. On s’esr promené environ une heure dans le quartier palestinien de Jérusalem. Arrivés au mont nous nous sommes garés. Le paiement de notre place de parking, nous a valu un rameau d’olivier. Nous sommes montés pour voir la ville de Jérusalem des hauteurs et avons ramassé une pierre du mont promise à quelqu’un. Puis nous avons bu un café à la cardamone au bar de toutes les nations situé à proximité de l’église du même nom. Avant de partir, je ne pouvais pas ne pas faire une petite visite de l’endroit où le Christ a été arrêté. Plus tard, nous avons déposé nos bagages chez tata Andrée. Après avoir pris de ses nouvelles, nous sommes ressortis pour aller dîner. Tous les magasins fermaient, veille de fête oblige ! Nous nous sommes rabbatu sur un sandwich dans un premier temps puis nous nous sommes arrêtés à un glacier.

12 avril 2010 Nous nous sommes réveillés à 7h30 aujourd’hui. J’embarque la petite pour un tour matinal à la recherche de cacao et de bouteilles d’eau pour la journée. Cela permet à Sarith de préparer les sacs tranquillement. On décolle à 8h30 de Jérusalem et on prend la route d’En Gedi qui se trouve à un peu plus de 70 km sur les bords de la mer morte. Dès la sortie de Jérusalem la végétation se raréfie de plus en plus. Puis nous croisons des indications nous renseignant sur le niveau de la mer. Nous descendrons jusqu’à plus de 400 mètres sous le niveau de la mer. C’est le point le plus bas du globe. Nous y croisons des bédoins avec chèvres et chameaux et pas mal de palmeraies. Les falaises abruptes ne se laissent pas coloniser par la végétation. Seules quelques palmeraies colorent de vert cette étendue minérale. Après une trentaine de kilomètres, nous longeons la mer. Peu de routes croisent la route principales. Deux d’entre elles ont tout de même attiré mon attention : Qumran et Massada. Je pense que ce seront deux destinations incontournables lors de mon prochain séjour biggrin Nous arrivons très vite sur le site d’En Gedi. Après un café trop longtemps reporté, nous entamons l’ascension vers les chutes d’eau. La réserve est magnifique et nous atteignons les chutes en un peu plus d’une demi-heure de marche. J’ai découvert avec mes tripes ce que voulait dire le mot "oasis". Dans la rocaille écrasée par la chaleur nous arrivons devant une chute d’eau d’un peu moins de 10 mètres alimentant une véritable petite piscine naturelle. La verdure colle à l’eau. Deux mètre plus loin c’est à nouveau le désert. On se baigne dans une eau à peine fraîche : un bonheur ! Nous retournons vers le parking et profitons de l’aire aménagée pour manger un morceau. Alinoah apprivoise sa peur des mouches, quant à Ewan, après avoir bataillé une dizaine de minutes avec, il déclare magnanime... que même les mouches ont le droit de vivre. Nous sommes allés ensuite à la plage. Sarith et Alinoah étaient les premières à souffrir de l’eau saturée de sel. La moindre petite coupure peut devenir extrêmement douloureuse. Après avoir rincé Alinoah qui n’en pouvait plus, au point de réclamer de la boue, je suis également allé dans l’eau avec Ewan. L’eau est tellement salée qu’elle est sirupeuse... le côté collant en moins. Ce qui est surprenant également, c’est de pouvoir littéralement s’asseoir avec la tête et les pieds hors de l’eau et de sentir une réelle portance. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de noyés dans cette mer smile Retour à la maison via les bouchons de Jérusalem avec de belles images plein la tête...

13 avril 2010 Journée farniente à la plage dans un premier temps et à la maison dans un second. Nous rangeons la maison et préparons le repas du soir. Nous recevons du monde... et francophone en plus smile La soirée est vraiment agréable. Il y a les parents de Dalia, Jeanine, Zyva et Jean Claude.

15 avril 2010 Merdum ! dernier jour de vacances loin de France et du boulot. Dès cette nuit je fais la moitié du chemin et dès lundi le quotidien reprendra ses droits. Peut-on avoir l’Israël blues ? Je continuerai ce journal pour l’exprimer si jamais il devait me miner... En attendant, j’ai amené Ewan se baigner une dernière fois ce matin. J’ai d’ailleurs commencé par préparer mon sac. Ca me laisse la journée pour découvrir la dernière petite chose oubliée dans un sac de plage, sur une corde à linge ou derrière un meuble. A midi Ewan et moi nous sommes fait déposer sur une rue commerçante. C’était important de répondre à son envie d’offrir un petit souvenir à sa mère. Nous nous sommes ensuite rendus dans un petit restaurant à la périphérie d’Ashdod et nous y avons retrouvés les cousines de Sarith et leur famille qui tenaient à passer un dernier moment avec nous... ce que j’ai trouvé très touchant !

16 avril 2010 Cette journée commence à minuit quarante... après deux heures de sommeil. Je réveiile tout le monde et nous voilà partis pour l’aéroport. Un pompiste argentin ayant fait depuis peu son "allya" nous refait le plein et l’on se dirige vers le terminal 3 où l’on devait rendre la voiture. On devait se trouver à l’aéroport trois heures avant et nous étions juste dans les clous. Mais en l’espace de quinze jours l’agence avait fermé sur le terminal 3 et on devait rendre la voiture au terminal 1 quelques kilomètres plus loin. Début d’angoisse : comment s’y rendre rapidement et revenir tout aussi rapidement. Avec la tonne de bagages et la petite, l’affaire se complexifiait. Nous demandons notre chemin à un policier qui se propose de nous y conduire et sa voiture nous a ouvert la route gyrophares allumés. Nous rendons la voiture puis on réussit à prendre une navette et à gagner notre terminal deux heures avant le départ. Une file énorme nous attend mais le fait que Sarith soit israélienne nous permet de prendre une file VIP smile On me pose des questions qui me paraîssent un peu incongrues comme de citer les mots que j’ai appris en hébreu. En quelques minutes nous finissons par passer et nous apprenons que notre vol est reporté à 11 heures du matin. Au guichet de la Lufthansa on nous garde les bagages et on nous offre à deux reprise des tickets pour aller se restaurer. L’attente se prolonge et nous voyons un grand nombre de vols être annulés. Nous finissons par embarquer et l’avion s’élance vers la piste en direction de Frankfurt. Au bout de quelques heures d’avion, j’avise sur l’écran de contrôle que notre destination est Munich et non plus Frankfurt. Un stewart m’informe que j’ai dû zapper l’annonce. Il faut dire que ce n’est pas facile pour un francophone d’être attentif à tous les messages en anglais ou en allemand qui ont été faits durant tout le voyage. Nous atterrissons et nous nous rendons vers la zone de transit pour voir s’il y avait une possibilité de gagner Strasbourg par un autre vol. Malheureusement non ! Ils nous conseillent de nous débrouiller par nous même pour poursuivre notre chemin par le rail. Nous ne pouvons pas retourner sur nos pas pour rechercher nos bagages. Après quelques essais infructueux nous lâchons l’idée de récupérer nos sacs et prenons le train en direction de l’"hauptbanhof" de Munich. Nous prenons un billet qui nous permet de gagner Strasbourg en près de 7 heures avec deux changements (on regrette déjà moins l’encombrement de nos bagages). Nous arrivons à minuit à Strasbourg et prenons le taxi jusqu’à la maison. Nous avons fait le chemin en près de 24 heures !